Derrière toi – La malédiction des 33

Évelyne Brisou-Pellen – à partir de 12 ans

Le roman a reçu le premier Prix Chateaubriand des collégiens 2021 remis en mai 2021 à la maison de Chateaubriand à Chatenay-Malabry.

La nouvelle série fantastique et historique d’Évelyne Brisou-Pellen, après « Le Manoir ».

Les fantômes du passé

Depuis toujours, Tess voit des êtres que les autres ne voient pas. Des choses aussi. En particulier cet étrange objet qu’elle découvre au château d’Amboise et qui va la plonger sans explication au milieu d’une armée perdue dans la neige, puis au coeur d’une célèbre affaire criminelle. Comme des souvenirs… qui ne peuvent pourtant pas être les siens! Auraient-ils un rapport avec cette malédiction qui veut que les hommes de sa famille meurent tous à trente-trois ans?

Et si c’était une clé qui lui permettait de sauver son cousin Gabin du tragique destin familial?

Une nouvelle série fantastique de l’auteure du « Manoir »

De jeunes médiums, des malédictions familiales, des esprits tourmentés, et une dimension historique passionnante. Le lecteur est embarqué. Un roman stupéfiant qui met en lumière un évènement peu connu de l’Histoire.

Évelyne Brisou-Pellen vit à Rennes. Après des études de lettres modernes, elle s’est très vite consacrée à l’écriture de contes et de romans pour la jeunesse. Ses livres sont publiés chez de nombreux éditeurs. Pour Bayard, elle est l’auteure de la série fantastique à succès « Le Manoir ».

TROIS QUESTIONS À ÉVELYNE BRISOU-PELLEN

Les fantômes ne s’occupent pas des vivants, dites-vous. Pourtant vous semblez croire aux fantômes … (comme dans votre célèbre série Le Manoir)

Les fantômes existent-ils ou non ? Je l’ignore, pour la raison que je n’en ai jamais rencontré. Mais certains événements inexplicables peuvent faire penser qu’ils ne sont pas absents de notre vie. J ‘en citerai un qui m’a marquée : à l’instant de la mise en bière d’une amie très chère, d’un ciel absolument bleu, est soudain tombée une averse spectaculaire de très grosses gouttes, qui m’a interloquée. Et juste au-dessus, j’ai découvert un tout petit nuage très noir qui n’était pas là l’instant d’avant. Depuis, je ne suis affirmative sur rien. Écrire un roman, c’est se placer d’un certain point de vue. Et dans le Manoir comme dans Derrière toi, j’imagine que l’esprit de ceux qui ont vécu avant nous peut être toujours présent.

Il y a des scènes très réalistes et impressionnantes dans votre nouveau roman (la retraite de Russie notamment ) . Comment vous documentez-vous?

La documentation est absolument essentielle, pour ne pas dire de bêtises. J’utilise bien sûr pour cela les études des historiens, ils sont nombreux à s’être penchés sur Napoléon.  Mais aussi, pour ce qui est la vie intime des soldats (qui m’intéresse plus que les faits historiques, bien qu’ils en dépendent évidemment), leurs journaux sont une aide considérable. Par exemple les Mémoires du sergent Bourgogne, ou les cahiers du capitaine Coignet. Il y a aussi divers documents glanés deci-delà, comme les  ordonnances du Tsar de Russie sur l’intégration des prisonniers de guerre qui voudraient s’établir dans le pays etc. L’épisode de la retraite de Russie ne m’a en réalité pas demandé beaucoup de travail, car je l’avais déjà évoquée, de manière très différente bien sûr, dans un de mes romans : « Le signe de l’Aigle ».

Peut-on échapper au destin?

Tout dépend de ce qu’on appelle « destin » ; si on entend par là que tout est écrit d’avance, que pourrions-nous faire ? En revanche, s’il s’agit de l’enchaînement des événements qui composent une vie, on en est aussi acteur. Penser « c’est le destin, je ne peux rien », c’est renoncer à tout. Mais je ne crois pas à ce destin-là. Je crois plutôt que nous sommes en grande partie maîtres de nos vies, même si elles sont aussi forgées par le hasard. La force, c’est d’intégrer les choses contre lesquelles nous ne pouvons rien, et nous en servir pour façonner notre avenir. Rien n’est jamais écrit d’avance, à chacun de prendre son destin en main. C’est ce que font mes héros.

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